Peut on essayer de gérer le salissement indésirable dans certaines cultures en utilisant d’autres plantes. Que sait on de l’allélopathie : c’est un phénomène biologique par lequel un organisme produit une ou plusieurs substances biochimiques qui influencent la germination de certaines plantes
Ma plante allélopathique préférée du moment est sans hésitation le sarrasin …
J’ai testé le semis de sarrasin en parallèle avec un semis de blé d’hiver après une récolte de soja (début octobre)…Avec 150 kg de semence de blé/ha , j’ai rajouté 20 kg , 40 kg ,60 kg et 80 kg de graines de sarrasin
L’idée étant que l’allélopathie du sarrasin limite la levée d’adventices dans la culture de blé et se rapproche de la gestion des colzas associés…le sarrasin lève très vite un peu avant le blé, les sols sont chauds à cette période …et par la suite le sarrasin qui s’est développé dans le blé disparaît avec les premières gelées matinales …
A 80kg de graines de sarrasin/ ha le blé est sorti de terre et a disparu ensuite …
les modalités 40 et 60 kg sont a perfectionner et reste dans un bon compromis de salissement .
C’est une opération que je vais renouveler cette année…
Cette démarche de désherbage biologique avec des céréales d’hiver est a essayer avec d’autres plantes gélives (même avec des graminées )
Il faudrait en discuter avec Lionel Alletto - je me souviens qu’il nous avait conseillé de ne pas surestimer les effets allélopathiques, qui même s’ils existent bien, sont souvent moins impactants que la simple concurrence (lumière, eau, …) - le sarrasin étant peut-être l’exception ?
En SCV , Lucien Séguy m’a toujours indiquer que les effets allélopathiques n’était pas négligeables …Je continue mon exploration dans ce domaine …!!